Brian, mon terrible mental

Il est exactement 15h00 lorsque je commence à écrire. Je viens de finir un cours et je suis de retour à la maison. Nous sommes en février mais il fait beau et chaud dehors. Je m’installe sur le balcon et je commence à lire le nouveau livre de Gabrielle Bernstein. Mon esprit est agité. Mon mental est au bord de l’érosion. Et ça fait une semaine que ca dure.
Lundi, je constate que c’est un peu pareil pour tout le monde. Je ressens un mouvement de masse de frustration, de colère, de tristesse, d’impatience.
Mardi matin je vois un message sur Facebook d’une jeune fille demandant ce qu’il se passe en ce moment, car son esprit ne la laisse pas tranquille. Le soir même, une élève me confie à quel point ses collègues de travail sont agités et frustrés, ce qui déteint sur elle, ses pensées, son esprit.
Ce midi, en cours, j’ai du mal à me concentrer. Puis je demande à mes élèves de voir leur esprit comme un muscle qu’ils peuvent choisir de garder en tension ou de relâcher. Plus tu relâches un muscle, plus tu vas pouvoir faire de l’espace dans le corps. C’est pareil pour l’esprit. Plus tu le relâches, plus tu fais de l’espace pour les vraies choses.
Savais-tu qu’une émotion durait 3 secondes ? Ces 3 secondes passées, tu as le choix de faire perdurer cette émotion ou de la laisser passer. Alors quand nous sommes en colère plusieurs jours, c’est en fait un choix de rester en colère, car notre véritable colère n’a duré que 3 secondes.

J’ai lu dans un livre que c’était un bon exercice de donner un nom à notre esprit. J’ai nommé le mien Brian, en hommage au terrible Brian de ma classe de seconde qui répondait aux profs et coinçait les filles dans les couloirs pour les humilier en se frottant contre elles.
Et aujourd’hui j’ai envie de dire « Ta gueule Brian. Tu es aigri, frustré, colérique, coincé dans le passé ou le futur, incapable de me laisser tranquille dans l’instant présent. Toi et moi on pourrait être des alliés. On pourrait unir nos forces pour atteindre notre plus haut potentiel. Mais non, il faut toujours que tu te poses tout un tas de questions et que tu créais des problèmes là ou il n’y en a pas. Brian ferme-la et regarde comme il fait beau dehors. ». Brian se calme. Il est même au balcon en train d’apprécier la vue et le soleil. Dans 2 minutes Brian va sûrement recommencer à ruminer sur tout un tas de choses mais pour l’instant il est sage.

Alors maintenant je vous propose quelque chose. Adressez-vous directement à votre Brian (ou votre Jessica, ou votre Emrick ou votre Stéphanie peu importe) et dîtes-lui d’aller se faire foutre d’arrêter de vous tourmenter. Dîtes-lui que tout va bien et qu’ensemble on peut trouver une solution au problème et que si on ne trouve pas de solution alors pourquoi s’en faire ? Puisqu’on ne peut rien faire. Et au fait… y a-t-il vraiment un problème ?

Comme cette agitation semble collective, j’ai décidé de faire une classe un peu spéciale ce soir. À 19h, ce soir, on va parler d’amour et de lâcher prise. On va parler de lâcher prise pour laisser place à l’amour. J’utiliserai des cristaux de quartz rose, de jade, de labradorite, pour soigner ce centre énergique rempli d’amour Universel. Cet amour qui ne demande qu’à briller si seulement Brian le laissait faire.
Et au moment où j’écris ce passage sur l’amour universel, un oiseau se pose sur la rambarde de mon balcon, juste à côté de moi. Tu vois Brian, la vie est belle 💗

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